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DECLARATION LIMINAIRE AU NOM DE L’ENSEMBLE DES ELUS

DECLARATION LIMINAIRE AU NOM DE L’ENSEMBLE DES ELUS dont la lecture a été faite au CSE (Comité Social et Economique) de l’UES (Unité Economique et Sociale) LA MONDIALE du 21/04 dernier au nom de l’ensemble des élus, puis envoi aux membres du CDG (Comité de Direction Générale)

Les récentes annonces via DECLICS et mails aux managers sur les mesures de congés spécifiques au COVID 19 ont fortement interpelé les élus tant sur le plan de la forme que du fond.

Sur la forme :

Avoir reporté l’annonce et la mise en œuvre pratique des mesures évoquées ci-dessus, sur le management voire le middle management, n’a pas mis l’ensemble des collaborateurs comme des managers eux-mêmes, sur le même pied d’égalité, ne serait-ce qu’en terme d’informations et d’arguments. Une pression a été mise sur les collaborateurs pour la prise de congés. La notion de solidarité a été très inégalement appréciée et est de nature à créer des incompréhensions et susciter la défiance au sein même des équipes, voire la crainte de voir poindre de nouveaux signaux de RPS (Risques psychosociaux).

Sur le fond :

Pourquoi ne pas avoir tenté de procéder par voie d’accord collectif ? ce qui aurait eu le mérite de mettre autour de la table l’ensemble des membres du corps social de l’entreprise : Direction comme Organisations syndicales et instances représentatives du personnel. Surtout, pourquoi Monsieur RENAUDIN a-t-il communiqué sur la participation des syndicats aux décisions prises, alors que cela ne reflète pas la réalité ?

Devons-nous penser que les organisations syndicales ne sont plus considérées comme un partenaire éclairé de la Direction, a fortiori, dans des périodes exceptionnelles telles que les vivent notre Groupe et nos collègues ?

Nous sommes suffisamment force de propositions et nous avions soumis nos questions au préalable, dès le début de la crise, et nous étions prêts à discuter des modalités et des contreparties à prévoir en compensation de la demande de prises de jours de congés payés par les collaborateurs. Nous aurions pu avoir un dialogue vertueux avec la mise en place d’une vraie solidarité que les collaborateurs étaient prêts à accepter.

Force est de constater, hélas, que la notion même de dialogue social a été sacrifiée sur l’autel de l’urgence de la situation. Notre question légitime, eu égard aux pratiques de nos confrères, est de connaitre les raisons qui ne nous ont pas permises de se retrouver autour de la table pour poser un constat et prendre les mesures qui s’imposaient en la matière.

Pour prendre un exemple concret : pourquoi ne pas avoir pris la peine de consulter les OS sur la notion de « temps de travail réduit » du fait de la crise ?

Nous espérons tous qu’à l’horizon du 11 mai prochain, la situation retourne progressivement « à la normale ». Rien n’est moins sûr. Aussi, s’il devait s’avérer nécessaire de prévoir de nouvelles mesures, que celles-ci soient prises en concertation avec les OS, comme notre Directeur Général lui-même a eu l’occasion, ces derniers jours, de l’affirmer.

Mesures d’accompagnement salarial :

De la même façon qu’un certain nombre de nos confrères ont déjà pris des mesures, tant pour le personnel administratif que commercial, là encore en concertation avec la représentation du personnel, nous sommes particulièrement surpris, qu’aucun échange, voire de principes généraux, ne soient abordés, ou de façon très sommaire. L’ensemble des collaborateurs a conscience des enjeux et des contraintes financières et budgétaires auxquelles nous sommes et serons confrontés demain. Pourquoi ne pas avoir, a minima, le courage et la considération de consulter celles et ceux qui sont aujourd’hui la représentation légale des salariés et acteurs d’un dialogue social constructif et lucide ?

Situation économique :

Le constat que nous faisons n’est pas de nature à nous rassurer sur la vision claire et objective que nous, et nos collègues, pouvons avoir de la situation économique de notre Groupe. Nous conservons le droit de pouvoir exercer un droit d’alerte économique sur notre situation financière et en particulier sur celle du GIE La Mondiale notamment sous l’angle de la solidarité financière intra-groupe.

Là encore, nous attendons de pouvoir avoir une vision la plus objective possible sur le devenir de notre activité et de nos emplois.

Au-delà du PCA (Plan de Continuité d’Activité) ambitieux qui a été mis en place pour préserver nos activités et le service légitime que nous devons à nos clients, et au-delà des efforts consentis par tous les salariés en télétravail durant cette période difficile, nous avons encore le temps de construire, non pas un monologue social, mais un vrai dialogue social, dont les uns et les autres avons certainement à gagner pour la pérennité de notre Groupe et de ses salariés.

L’ensembles des élus

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