Depuis la pandémie et la floraison de télétravail qui a suivi, bon nombre de managers…
LA SOBRIETE ENERGETIQUE, UNE HISTOIRE DE CRISE ?
Pour éviter les coupures électriques, cet hiver, Emmanuel Macron a dicté une règle de conduite auprès des foyers français à ne pas dépasser les 19°C de chauffage. Mais d’où vient ce chiffre, Comment a-t-il été fixé ?
Il faut remonter au premier choc pétrolier, pour voir le décret n°74-1025 du 3 décembre 1974 RELATIF A LA LIMITATION DE LA TEMPERATURE DE CHAUFFAGE DE LOCAUX entrer dans la législation française.
Cette année-là, les prix à la pompe ont quadruplé et l’explosion des factures de chauffage inquiètent le gouvernement de Jacques Chirac. La température de chauffage est limitée à « 20°C en moyenne », avec des variations selon les usages ; 18°C pour les locaux d’enseignement, 14°C pour les gymnases et 19°C dans les logements et bureaux de l’administration.
A l’époque, d’autres mesures sont prises, telles que :
- L’extinction des vitrines des magasins la nuit,
- L’arrêt des émissions de télévisions dès 23 heures,
- Et la limitation des vitesses à 120 km/h sur autoroute et 90 km/h sur les nationales.
Certaines d’entre-elles ne dureront que quelques mois, d’autres entreront dans les usages.
Les 19°C de chauffage à l’intérieur des bâtiments ont subsisté dans le temps, puisqu’on les retrouve dans l’article R241-26 du Code de l’énergie, du 1er janvier 2016.
L’ADEME (Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie), agence de la transition écologique, va beaucoup plus loin dans ses recommandations, puisqu’elle propose 17°C dans les chambres à coucher, 22°C dans une salle de bain lors de son utilisation et entre 19°C et 21°C dans les pièces de vie.
La campagne baptisée « Chaque geste compte », sur la sobriété énergétique, qui vient d’être présentée par le gouvernement, est centrée sur trois axes : le chauffage, l’éclairage et la mobilité
Ce premier axe met l’accent sur cinq gestes qui peuvent faire la différence. :
- La limitation du chauffage à 19 °C dans les pièces principales, et même 17 °C dans les chambres,
- La baisse de la température de son chauffe-eau (à 55 °C)
- L’achat de thermostats programmables.
- Décaler l’usage de certains appareils énergivores, comme les lave-vaisselle ou les machines à laver,
- Pour les foyers qui adoptent ces gestes, l’exécutif entend soutenir le « bonus sobriété » déjà proposé par certains fournisseurs.
La mobilité, qui est un axe majeur car elle représente « 32% des consommations d’énergie finales en France », propose, à tout nouvel utilisateur qui s’inscrira sur une plateforme de covoiturage, un bonus financier à utiliser sur ce service.
Enfin sur l’axe éclairage, le gouvernement entend réduire l’éclairage sur la voie publique, qu’il s’agisse des lampadaires mais aussi des enseignes. Pour cela, plusieurs pistes sont explorées : extinction des feux au milieu de la nuit, réduction de l’intensité lumineuse, installation d’éclairages LED automatisés…
En plus des ménages et des collectivités locales, l’administration et les entreprises ne sont pas oubliées…
- Couper l’eau chaude (quand cela est possible) dans les bâtiments administratifs,
- Baisser la température dans les bâtiments et lieux publics
- Encourager le télétravail et revaloriser l’indemnisation télétravail de 15%.
- Les fonctionnaires limités à 110 km/h sur autoroute
- Une charte de « 15 actions concrètes » distribuée aux entreprises dont:
- engagements sur la température des locaux,
- l’éclairage intérieur la nuit,
- l’isolation des bâtiments
- l’usage du Wifi plutôt que des forfaits mobiles au bureau
- …
Et vous, comment souhaitez vous que le groupe AG2R LA MONDIALE agisse ?